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Hello 👋
Bienvenue dans cette édition #38 des Persos de Maud ! On est désormais 6504 dans cette newsletter. Que tu sois là depuis le début, ou que tu viennes de me découvrir, merci à tous de me lire ❤️.

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Au programme
Introduction
N°1 : le bénéfice à cliquer
N°2 : le 70/30
N°3 : la limite du foutage de gueule
Résumé
Introduction
Il n’y a pas longtemps, j’ai découvert que les plus gros Youtubers avaient quasiment tous le même processus de création : ils pensent à leur miniature et titre de vidéo avant même de tourner quoi que ce soit.
Je ne suis pas surprise.
Quand on démarre dans la création de contenu, on a tendance à passer 90% du temps à travailler le contenu en soi, puis seulement 10% sur l’accroche. Pourtant, l’accroche, c’est 50% du succès d’un contenu — toute plateforme confondue.
Sur Linkedin et Twitter, ce sont les 5 premières lignes.
Sur Tik Tok, ce sont les 3 premières secondes.
Sur Instagram, c’est le tire d’un carrousel.
Sur Youtube, c’est la miniature et le titre.
Aujourd’hui, si mes posts Linkedin font 100k vues en moyenne, je suis persuadée que c’est en grande partie dû à ma maîtrise des accroches. D’ailleurs, quand j’ai de nouvelles idées de posts, ce sont en réalité souvent des idées d’accroches.
Dans cette édition des Persos de Maud, je vais te partager les 3 règles qui me permettent de faire des accroches qui captivent.
Mais avant cela, j’en profite pour te rappeler que j’avais déjà donné quelques techniques pour améliorer l’impact de tes textes dans l’édition #29. Si tu ne l’as pas encore lu, je te conseille d’y jeter un coup d’œil. Les techniques évoquées sont aussi valables pour les accroches et je ne les répète pas dans cette édition.
N°1 : le bénéfice à cliquer
Tous des égoïstes
Pour faire de bonnes accroches, il faut déjà bien comprendre que les lecteurs :
sont égoïstes.
n’ont pas le temps.
Quand je dis égoïste, ça veut dire que personne ne consomme du contenu dans le simple but de faire plaisir à l’auteur (sauf si c’est ton ami). Un lecteur consomme toujours du contenu pour son propre intérêt.
Aussi, une accroche doit avant tout répondre à la question : pourquoi est-ce que je devrai lire ce contenu ?
Le but du jeu, c’est de rendre le bénéfice hyper clair et implicite.
Aujourd’hui, je vois deux techniques qui permettent d’appuyer sur le bénéfice à cliquer :
1) Le FOMO
Autrement dit : jouer sur la peur et le manque à gagner. La personne doit sentir que si elle ne clique pas, elle va louper quelque chose.
Cela donne des structures de phrases du type :
“si tu ne fais pas X, il se passera Y (effet négatif)”.
“10 X à ne surtout pas manquer”
L’exemple de Justin
Dans le post ci-dessus, Justin aurait aussi pu faire une première phrase du genre : “10 livres qui m’ont marqué cette année”. Sauf qu’on aurait moins l’impression de louper une information cruciale.
Ici, ce qui donne un bénéfice à cliquer est la partie “any entrepreneur would be absolutely crazy to miss”.
2) Problème/bénéfice
L’idée est de rappeler le problème de ton lecteur en première ou deuxième phrase, puis de lui expliquer que tu as une solution (= bénéfice à cliquer).
Mon exemple
Dans ce post, le problème est clair : “90% des taglines sont mauvaises”. Indirectement, le chiffre 90% permet d’inclure beaucoup de gens dans le problème.
La deuxième phrase explique que j’ai la solution.
N°2 : le 70/30
Une bonne accroche est une accroche qui révèle 70% de l’information mais laisse 30% de mystère.
En gros, on doit savoir de quoi va parler le contenu, mais l’accroche ne répond pas à la question “comment” ou “pourquoi”.
2) De A à C sans B
Le principe de cette technique est assez simple : on raconte le début et la fin d’une histoire sans dire le milieu. Pour reprendre les termes de l’arc narratif, ça serait raconter la situation initiale et dénouement sans les péripéties.
Avec cette structure, le lecteur a tout les tenants et aboutissants de l’histoire. La seule chose qui lui manque c’est le “comment”.
Exemple
Dans ces deux posts, c’est exactement la même structure :
Phrase 1 : “pauvre bibi a démarré tout bas”
Phrase 2 : “bibi est devenu grand”
Autre exemple
Exactement la même chose pour ce post :
Phrase 1 : blocage.
Phrase 2 : transformation.
2) Contrarian
L’idée de cette technique est d’enchaîner deux phrases qui n’ont a priori rien à faire ensemble. Dans la technique de A à C sans B, on laisse le lecteur se demander “comment”. Avec le contrarian, on le laisse se demander “pourquoi”.
Par exemple
Je perds 95% des opportunités business parce que je suis trop chère. Pourtant, je continue de monter mes prix.
J’ai fait x5 sur mes prix, alors que je n’ai pas augmenté en compétences.
Je n’ai pas pris de vacances depuis 2 ans, et je n’en ai pas besoin.
Je n’aime pas écrire, pourtant c’est ce que je fais de mieux.
Dans la structure, cela donne quelque chose comme ça :
Fait X … pourtant Y
Fait X … sauf que Y
Fait X … alors que Y
Cette technique est probablement la plus puissante quand très bien exécutée. Mais c’est aussi la plus difficile à réaliser, car elle demande de bien connaître les normes sociales. Si tu ce que tu mets après le “pourtant” n’est pas surprenant, alors c’est raté.
Par exemple
Je suis tombée sur ce post de Lucas Gonzalez en cherchant des exemples pour cette newsletter. Le post est pas mal, il a atteint +100 likes. Mais je pense qu’il n’est pas allé au-delà car l’accroche n’est pas un vrai contrarian.
En soi, la plupart des gens croient aujourd’hui que Linkedin ne rapporte rien. Donc je ne suis pas surprise par la première phrase. Et si ça ne lui rapporte rien, j’imagine que ce n’était pas le but. Je sais déjà ce qu’il va me dire avant même de cliquer sur le “en savoir plus”.
Je ne me demande pas le fameux “pourquoi”.
N°3 : la limite du foutage de gueule
Répondre à la promesse
Le foutage de gueule est une expression que j’ai reprise à Bernard Werber, dans une de ses masterclass sur l’écriture. Selon lui, un bon roman doit intégrer du suspens. Pour amener du suspens, il explique que l’auteur doit distiller des éléments de l’histoire en frôlant avec la limite du foutage de gueule.
Le but du jeu, c’est de s’en rapprocher sans jamais la dépasser.
Quand on la dépasse, c’est le moment où on tombe dans les accroches qu’on appelle “putaclic”. Par exemple :
“Tu ne devineras jamais ce qu’il m’est arrivé hier soir !”
“Cette technique qui m’a sauvé la vie :”
“J’en ai marre. J’arrête tout”
Suivie d’une information qui ne remplit pas du tout les attentes.
Le problème n’est pas tant l’accroche en fait. Le problème c’est surtout si le contenu qui suit n’est pas à la hauteur de la promesse faite dans l’accroche.
Une accroche ne doit jamais surpromettre.
L’avantage compétitif de la confiance
D’un point de vue purement algorithmique, le fait d’avoir 50k followers sur Linkedin ne m’aide pas à avoir plus de visibilité sur mes posts que quelqu’un qui a 5000 followers. Effectivement, le nombre de followers n’est pas pris en compte par l’algorithme Linkedin aujourd’hui.
En revanche, je vois bien qu’il est quasiment impossible pour moi de faire des posts à moins de 150 likes aujourd’hui. Pour moi, l’explication vient du fait que je dépasse rarement la limite du foutage de gueule.
Si à chaque fois que ton lecteur clique sur ton contenu après avoir vu l’accroche, et que ton contenu répond à ses attentes, alors tu vas finir par créer un lien de confiance très fort.
Tu vas créer ce que j’appelle une base de fans.
Par exemple, dès que je vois Justin Welsh dans mon fil d’actualité Linkedin, je clique sur “en savoir plus”, peu importe ce qu’il écrit dans l’accroche. Tout simplement parce qu’il m’a prouvé sur les +300 posts précédents que son contenu était cohérent.
Sur le moyen terme, c’est cette base de fan qui te permettra de percer sur un réseau.
Résumé
Une bonne accroche doit :
Donner une raison au lecteur de consommer le contenu
Révéler 70% du sujet mais laisser 30% de mystère
Faire une promesse à la hauteur du contenu
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.
Maud
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👀 3 règles pour capter l'attention
Top contenu Maud. Joyeuses fêtes
Merci pour ce conseil. Je vais tâcher de penser à l'appliquer à l'avenir, parce que je suis convaincue de son effet. En tout cas, je le vois bien sur moi, lorsque je clique pour ouvrir et lire un contenu.