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Hello 👋
Bienvenue dans cette édition #53 des Persos de Maud ! On est désormais 9701 dans cette newsletter (Je vois les 10,000 approcher !). Que tu sois là depuis le début, ou que tu viennes de me découvrir, merci à tous de me lire ❤️.

Merci au sponsor de la semaine : Envi
Je me rappelle encore de la première fois où j’ai entendu parler d’Envi. C’était il y a deux ans, devant l’émission M6 “Qui veut être mon associé”. Catherine Barba, mon idole, expliquait que de plus en plus de français voulaient se lancer à leur compte, mais que ce n’était certainement pas les formations de Pôle Emploi qui les aideraient à le faire.
Kaboom ! Envi, la première école pour solopreneurs était lancée. Aujourd’hui, ils en sont à leur 3ème promo et deux parcours sont possibles :
Je me lance : 3 mois pour apprendre à trouver ses premiers clients.
Je décolle : 3 mois pour booster la rentabilité de son activité.
Le tout aux côté des meilleurs entrepreneurs de France comme Céline Lazorthes, Eric Larchevêque, Maud Caillaux, Matthieu Stefani ou encore Justine Hutteau.
(→ Prochaine promo le 17 avril)
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Programme
Introduction
Vis ta vie
Évite les adverbes et la forme passive
Lis, lis et lis
Écris tous les jours
Crée un bon environnement
Ne cherche pas à impressionner
Dis la vérité
Ne racontes pas quand tu peux montrer
Conclusion
Introduction
Stephen King est l’auteur d’une soixantaine de livres — Tous des best-sellers. Certains, comme “The Shining”, “It” ou “The Mist” ont même conquis le grand écran.
Publié en 2000, son livre “On Writing: A Memoir of the Craft”, n’est pas le plus recommandé pour s’améliorer en copywriting. Normal, Stephen retrace son expérience sur l’écriture de romans. Pourtant, de tous les livres et articles que j’ai lus sur l’écriture, c’est probablement celui qui m’en a appris le plus. Beaucoup de leçons peuvent être appliquées à la création de contenu.
Voici les 8 principales que je retiens :
1) Vis ta vie
Il y a quelques semaines, alors qu’on se baladait dans le marché de Loulé avec mon amie Caroline, je lui racontais que le livre de King était scindé en deux parties : la première sur sa vie et la deuxième sur ses conseils en écriture. Caroline m’a demandé : “Ok, mais elle sert à quoi la première partie ? Qu’est-ce qu’on en a à faire de sa vie ?”
Ça m’a interrogé.
Je pense que la réponse se situe dans cet extrait : “We are writers, and we never ask one another where we get our ideas; we know we don’t know.”
En racontant sa vie, Stephen montre d’où viennent ses idées. Il montre son alcoolisme, sa mère malade, son père absent, son sentiment d’écrire des choses non acceptables, le soutien de sa femme et son admiration pour son frère. Quand on découvre son monde, on comprend.
C’est sa vie qui nourrit son écriture. Pas l’inverse.
2) Évite les adverbes et la forme passive
On pense qu’un bon écrivain est quelqu’un qui maîtrise parfaitement la grammaire et possède un vocabulaire riche. Pour Stephen, ce ne sont que des outils; et surtout, ce sont des outils qui ne peuvent pas vraiment être améliorés. On a le niveau de vocabulaire et de grammaire qu’on a. Vouloir le changer est une bataille perdue d’avance. D’autant plus qu’elle ne ferait pas gagner la guerre.
En revanche, il y a deux erreurs qui peuvent facilement être évitées :
1) La forme passive
Forme passive :
"Une pomme est mangée par l'enfant"
→ Le sujet subit l'action.
Forme active :
"L'enfant mange la pomme"
→ Le sujet fait l'action.
Je ne pense pas avoir besoin d’expliquer la différence. Ça me semble assez évident.
2) Les adverbes
"Drôlement", "éventuellement", "beaucoup", "souvent", les adverbes sont tous les mots qui finissent en "ment" ou qui évoquent une notion de quantité.
Les adverbes amènent de la nuance dans le propos. Ils sont bien pour construire un argumentaire politique — pas pour raconter une histoire. Un bon écrivain amène son lecteur d’un point A à un point Z sans que ce dernier se pose trop de questions. Il s’en pose déjà suffisamment tout seul.
3) Lis, lis et lis
“If you don’t have time to read, you don’t have the time (or tools) to write.”
Si on veut bien écrire, il n’y a pas d’autre choix que de lire beaucoup. Lire de tout, tout le temps, partout. Étonnamment, lire de mauvais livres lui apprend presque plus de choses que les bons.
Stephen est un “slow reader” (selon lui), mais il lit entre 70 et 80 livres par an. Chaque occasion est bonne : une salle d’attente, un trajet de métro, une pause toilette, ou encore dans le lit avant de dormir. Aujourd’hui, notre téléphone portable est devenu notre meilleur “passe-temps”. Mais la créativité ne naît pas des écrans.
4) Écris tous les jours
James Joyce était satisfait quand il écrivait 7 mots par jour. John Creasy a écrit 500 nouvelles au cour de sa vie. Harper Lee n’a publié qu’un seul livre : “To kill a Mockingbird”. Il semblerait qu’il n’y a pas de “rythme parfait”. Ce qui est important, c’est de fixer des objectifs.
Stephen King, lui, écrit 2000 mots par jour. Chaque matin, il écrit. Parfois, les mots sortent facilement; et il se retrouve à 11h à gambader dehors. Parfois, les mots sont plus difficiles à trouver et il peut se retrouver à 14h à devoir manger un sandwich en écrivant. Une chose est sûre : il ne sort pas de son bureau tant qu’il n’a pas écrit ses 2000 mots.
Au début, Stephen recommande de définir un objectif assez bas, histoire de ne pas se décourager. 1000 mots par jour, avec un jour off par semaine, c’est déjà bien !
5) Crée un bon environnement
“Write at the same time in the same place every day. Make it a habit.”
L’écrivain rêveur qui gratte des pages lors d’une balade bucolique dans la forêt est un mythe. Truman Capote disait écrire ses meilleures lignes dans des chambres de motels, mais c’est une exception. La plupart des écrivains ont leur propre espace dédié à l’écriture.
Car l’écriture est un sport.
Comme tout sport, ça demande de la pratique et de la régularité. Sans y dédier une plage horaire et un lieu spécifique, c’est très difficile d’en faire une habitude et de prendre l’écriture au sérieux.
Pas besoin d’un bureau en bois massif avec baie vitrée et vue sur mer. Pour Stephen, “l’espace d’écriture” doit juste remplir deux règles :
Avoir une porte qu’on peut fermer.
Éviter les distractions (Pas de vue sur la fenêtre, pas de TV ni de portable)
6) Dis la vérité
Un bon écrivain est un bon observateur.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, Stephen King ne planifie pas ses histoires. Il part d’une situation et personnages, puis il se laisse guider. Il essaie simplement d’être le plus proche de la vérité.
Quand je relis les posts de mes clients, il m’arrive de les sentir faux. Alors, je leur demande : “qu’est-ce qu’il s’est réellement passé ?”. Ils finissent toujours par me raconter une autre histoire. La vraie. Peut-être qu’elle est moins glorieuse. Peut-être qu’elle l’est trop. Peu importe. Ce qui importe, c’est que pour X et Y raisons, l’auteur ne la trouve pas digne d’être racontée telle quelle.
Pourtant, la vérité est toujours la meilleure option.
7) Ne cherche pas à impressionner
“Good writing is often about letting go of fear and affectation.”
La peur est souvent à la racine des mauvais textes. Qu’est-ce les autres vont en penser ? Est-ce que ce que raconte est bien ? Est-ce que ça fait pas pitié ? On dirait pas que je suis prétentieux ?
À vouloir plaire, on se contorcionne pour rentrer dans un moule qu’on pense être le bon. En réalité, il n’y a pas de bon moule. Il existe suffisamment d’écrivains et de styles différents pour qu’on se rende compte qu’il n’existe pas de “bien” ou de “pas bien”.
Plus tu cherches à impressionner la galerie, plus tu augmentes tes chances de créer un texte flou, neutre et chiant à mourir.
8) Ne raconte pas quand tu peux montrer
“If you show, you don't need to tell. If she kicks him in the balls, the reader gets that she's angry. You don't need to say it.”
L’écriture, c’est un film sur papier. Les meilleures histoires sont celles qui créent l’effet “ah ! C’était comme si j’y étais !”. Est-ce qu’un gros qui entre dans une pièce dirait “je suis gros” ? Non, évidemment. Tout le monde le voit.
Cette leçon est la plus difficile à saisir et appliquer. Beaucoup de mes clients font cette erreur; et moi aussi. Pour l’éviter, je conseille d’être le plus concret possible. Est-ce que la phrase répond toujours à la question “comment ?”. Par exemple, plutôt que de dire “aujourd’hui, je suis beaucoup plus apaisé”, dis moi plutôt que “tu dors 10h par nuit” ou que “tu ne t’engueules plus avec ta chérie”.
Conclusion
Je garde la meilleure leçon pour la fin :
On peut parler d’écriture pendant des heures, il n’y a rien de plus efficace pour s’améliorer que de passer à l’action. Trouve ton lieu, ton heure, ton objectif, et mets-toi au travail.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.
Maud
Un grand merci aux entrepreneurs de la communauté qui ont soutenu cette édition :
Sereniti, des chefs militaires aux côtés des dirigeants, pour tacler les problématiques en entreprise avec des méthodes non conventionnelles. Déjà validé par +30 Startups !
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8 leçons sur l'écriture de Stephen King
Merci Maud pour cette newsletter et tous les conseils qu'elle propose. Comme ça fait un bien fou d'entendre parler et de lire sur l'écriture!! Je n'en PEUX PLUS de ChaGPT ! J'aime écrire, j'aime trouver les bons mots et transmettre des émotions et ta newsletter me donne encore plus envie ! 🙏
Très belle synthèse. Concrète. Très utile. J'adore. 😍