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Comment arbitrer entre sa marque personnelle et celle de son entreprise.
Ou comment savoir qui doit dire quoi.
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Bienvenue dans cette édition #62 des Persos de Maud ! On est désormais 11,684 dans cette newsletter. Que tu sois là depuis le début, ou que tu viennes de me découvrir, merci à tous de me lire ❤️.

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Au programme
Introduction
Solopreneur
Freelance ambitieux
Startupper
Dirigeant
Conclusion
Introduction
Il y a quelques mois, j’intervenais dans l’émission Charabia de KÖM pour parler de personal branding. Parmi les questions, Harold Gardas m’a demandé : “Quand on est entrepreneur, ça peut être difficile de faire la différence entre sa marque et sa marque personnelle. Qu’est-ce qu’il faut publier où ? Qui dit quoi ?”.
Cette question, on a dû me la poser plus d’une centaine de fois. La réponse dépend de ta situation. J’en distingue quatre différentes :
Solopreneur : tu es seul dans ton business et as pour vocation de le rester.
Freelance ambitieux : pour l’instant, tu es seul, mais tu comptes développer ton activité en recrutant dans les prochaines années.
Startupper : tu lances ta boite, avec ou sans associés. Ce n’est qu’une question de mois avant que d’autres te rejoignent si ce n’est pas déjà fait.
Dirigeant : tu es à la tête d’une boite qui a déjà fait ses preuves.
Dans cette édition des Persos de Maud, je te partage ma réponse pour chaque situation.
Solopreneur
Si tu es solopreneur, il n’y a pas de sujet : la marque c’est toi.
Tout d’abord, à part pour des questions légales, tu n’as pas besoin de nom d’entreprise. D’ailleurs, rien ne t’empêche de prendre le tien. C’est ce que j’ai fait avec la mienne, que j’ai simplement baptisée “MAUD ALAVES EURL”.
Ensuite, c’est toujours plus facile de faire connaître une personne qu’une entité. Un visage rassure toujours plus qu’un logo. On s’identifie toujours plus à un humain qu’à une entreprise.
Et finalement, il faut savoir que c’est très difficile de faire de la visibilité avec les pages entreprises Linkedin. Alors la stratégie de faire des posts sur une page entreprise et de les partager sur ton compte perso, laisse tomber. Tu nages à contre courant !
L’exemple de Jean-Charles Kurdali
JCK, pour les intimes, a lancé plusieurs boites avant de finalement se tourner vers le modèle qu’il appelle celui du “philopreneur”. Aujourd’hui, il écrit un livre et cherche à devenir une référence en France sur ce nouveau mode de vie.
JCK est, certes, un entrepreneur; mais c’est surtout un penseur des temps modernes. Il a plus intérêt à faire connaître son nom que celui de son entreprise, qui n’a qu’une fonction purement financière (envoyer des factures).
On peut done penser les projets de JCK comme des oeuvres, des outils d’expression de son mode de pensée. Aujourd’hui il sort un livre. Demain ça sera peut-être un NFT, une chanson, un autre livre, un podcast ou encore un film. Peut importe au final. On sait tous faire la différence entre Beyoncé et “Single Ladies”.
D’autres exemples de solopreneurs :
Moi :)
Thibault Louis
Caroline Jurado
Justin Welsh
Sahil Bloom
Freelance ambitieux
Cette situation est un peu plus difficile car c’est la définition d’avoir le cul entre deux chaises. Au début, tu es dans la situation du solopreneur, mais à terme, tu évolues vers la situation du dirigeant.
Dans ce cas, je conseille d’y aller étape par étape.
Étape 1 : solopreneur
À ce stade, je conseille de privilégier ta marque personnelle et de faire vraiment comme si tu étais juste freelance. Pas besoin de mettre le nom de ton entreprise en avant, cela n’a pas de sens aujourd’hui et ça risque de brouiller le message. Pire encore, dire “nous” quand on est seul risque d’avoir un impact négatif sur la confiance.
Concrètement :
- mets des “je” dans ta bannière, tagline, description et posts.
- communiques via tes comptes perso plutôt que ceux de l’entreprise.
- créer simplement des pages entreprises pour avoir une "vitrine".
Étape 2 : transition
Quand tu commenceras à recruter, tu pourras faire évoluer ta communication en fonction.
Concrètement :
- change le "je" par des "on" ou "nous" dans ta bannière, descriptions et tagline.
- continues de communiquer via tes comptes perso pour faire de la découvrabilité et acquisition.
- délègues la communication de tes comptes entreprise pour avoir une présence.
Étape 3 : dirigeant
Cf la partie sur les dirigeants.
L’exemple de Valentine Sauda
Valoche, pour les intimes, a commencé son aventure entrepreneuriale il y a deux ans en tant que freelance. Puis, récemment, elle a commencer à recruter. Aujourd’hui, elles sont trois dans l’équipe de Marketing Fastoche.
À long terme, Valentine a envie de monter une structure de type agence de communication. Elle a donc tout intérêt à communiquer sur le nom de son entreprise, car, dans le futur, c’est son équipe qu’elle vendra et non plus elle.
Mais aujourd’hui, c’est encore le personal branding de Valentine qui génère de la découvrabilité et de l’acquisition. Alors voici comment sa communication est organisée :
Les comptes de Valentine : Linkedin, Instagram et newsletter sont très actifs.
Le site internet : s’appelle “Marketing Fastoche” et met plutôt l’équipe en avant.
Les comptes de Marketing Fastoche : sont inactifs.
Plus le temps va passer et l’équipe s’agrandir, et plus Valentine investira sur les comptes de Marketing Fastoche.
D’autres exemples de freelances ambitieux :
Théo Lion (a commencé comme freelance, ne l’oublions pas !)
Alexis Minchella
Nina Ramen
Yoann Lopez
Startupper
Je différencie les startuppers des dirigeants car ils n’ont pas le même objectif. Les startuppers lancent leur business et sont dans une problématique de visibilité. Ils ont besoin de percer. Vite.
À ce stade de vie de l’entreprise, le rôle des fondateurs est primordial. C’est à eux de porter leur message, leur vision, et leur mission. C’est eux qui incarnent leur projet.
Les deux marques peuvent alors beaucoup s’entremêler :
les fondateurs sont très présents sur les comptes de l’entreprise.
→ par exemple, Justine Hutteau apparait sur au moins 1 post sur 6 sur le compte Instagram de Respire. Au lancement de l’entreprise, on était plutôt sur un ratio de 1 sur 3.les fondateurs parlent de la boite sur leurs propres réseaux.
→ pour reprendre le cas de Justine, l’écrasante majorité de ses contenus sur ses réseaux personnels parlent de Respire. Néanmoins, elle en parle toujours selon son point de vue. Il n’y a pas de copier coller du compte de Respire.
Pour les startuppers, l’enjeu est tellement grand et tellement dur, que je crois que tu as tout intérêt à te “sacrifier” pour ta boite. Ce que je veux dire, c’est que tu as tout intérêt à ne parler que de sujets qui servent ton business d’une manière ou d’une autre. Du moins le temps de stabiliser l’acquisition de l’entreprise.
L’exemple de Guillaume Moubeche
Guillaume Moubeche est le CEO et fondateur de Lemlist. C’est aussi un des startuppers avec le personal branding le plus travaillé en France. Si Lemlist a percé aussi rapidement, c’est en partie grâce à lui.
Guillaume est hyper actif sur les réseaux sociaux, sur lesquels il comptabilise +280k followers : 160k sur Instagram, 90k sur Tiktok, 17k sur Youtube, 14k sur Twitter et 6000 sur Linkedin (compte qui se fait régulièrement bannir). Il a même son propre site web et livre.
Aujourd’hui, bien que toute sa communication ne soit pas au sujet de Lemlist, tout converge dans ce sens. Le peu de CTAs renvoient systématiquement vers Lemlist.
Sur toutes ses plateformes, il oscille entre des contenus “build in public”, des conseils activables pour commerciaux et entrepreneurs, et des contenus purement lifestyle ou inspirants. D’un côté, cette stratégie permet de mettre Lemlist en valeur. De l’autre, ça lui permet aussi de se faire valoir en tant qu’entrepreneur et de préparer le terrain pour son prochain projet.
D’autres exemples de startuppers :
Lisa Souloy & Anouk le Terrier (Dijo)
Alexandre Dana (LiveMentor)
Maud Caillaux (GreenGot)
Justine Hutteau (Respire)
Anthony Bourbon (Feed)
Dirigeant
Pour les dirigeants d’entreprises, la problématique est différente. En général, les dirigeants n’ont pas besoin de prendre la parole pour des questions d’acquisition clients. La boite tourne déjà très bien. L’objectif est plutôt d’ordre réputationnel ou personnel :
Pour l’entreprise :
Rassurer les investisseurs.
Garder une bonne image.
Accroître la fidélisation.
Attirer des talents.
Pour le dirigeant :
Préparer la prochaine étape de sa carrière.
Faire plaisir à son ego.
Dans ce cas, la communication est bien cloisonnée. D’un côté, on a les comptes de l’entreprise. De l’autre, on a ceux du dirigeant qui peut :
Donner son point de vue sur les dernières actualités de son secteur.
Expliquer les choix faits au sein de l’entreprise.
Célébrer les dernières victoires.
Raconter les enjeux actuels.
C’est toujours intéressant d’avoir la vision d’un dirigeant sur son entreprise. Ce qui l’est beaucoup moins en revanche, c’est de le voir simplement partager les contenus déjà existants sur les comptes de l’entreprise.
L’exemple de Lisa Nakam
Lisa est la CEO de la marque de chaussure Jonak, créée en 1964 par son grand-père. Aujourd’hui, la marque est bien installée dans paysage de la mode française.
La marque gère très bien sur les réseaux sociaux avec plus de 510k followers sur Instagram et 210k sur Tiktok.
Mais voilà que depuis quelques mois, Lisa Nakam s’est aussi mise à prendre la parole sur son compte personnel Linkedin. Elle raconte sa version des dernières actualités, ses conseils entrepreneuriaux, ainsi que sa vision du secteur de la mode.
D’autres exemples de dirigeants :
Michel-Edouard Leclerc (Leclerc)
Alexandre Bompard (Carrefour)
Pauline Laigneau (Gemmyo)
Maud Bailly (Sofitel)
Conclusion
Si ce n’est toujours pas très clair pour toi, c’est que ton business model ou ta vision long terme n’est pas claire. C’est ok. Moi non plus je ne suis pas certaine de ce que je ferai dans cinq ans.
Dans ce cas, il va falloir faire un choix. Mon conseil : réduis ta vision et regarde le présent. Dans quelle situation es-tu aujourd’hui ? Quel est ton objectif pour l’année prochaine ? Agis en fonction de cet objectif. Atteins déjà la prochaine étape. Tu verras pour le reste ensuite.
Comme je dis tout le temps : “c’est un problème pour Maud du futur”.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.
Maud
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Comment arbitrer entre sa marque personnelle et celle de son entreprise.
Vraiment intéressant. Merci !
Un vrai sujet que je suis en train de travailler.
Toujours extrêmement pertinent et utile. Merci