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Mes conclusions sur l'algorithme Linkedin après +2 ans à publier.
#70 Ou tout ce que je sais et ne sais pas sur ce réseau.
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Au programme
Le mystère
Le fonctionnement
Mes conclusions
Les mythes
Vérités
Le mystère
Un réseau social n’est rien d’autre qu’un média sans rédacteur en chef.
Comme tout média, ils font leur beurre sur le temps que les gens passent sur la plateforme. Le problème, c’est qu’il n’y a pas de ligne éditoriale ni d’équipe de prod’ pour s'assurer de la qualité du contenu. C’est pour ça qu’il y a un algorithme.
Je le rappelle car je vois beaucoup de gens accabler l’algorithme de tous leurs malheurs. Comme si c’était le Grand Manitou, le grand responsable des bides, des pertes de performances, et même des succès injustifiés.
Pourtant, l’algorithme n’est qu’un outil pour mesurer l’intérêt porté à un contenu. Autrement dit, le vrai algorithme, ce sont les lecteurs. Ça fait plus de 2 ans que je publie sur Linkedin et que je suis convaincue qu’il vaut mieux se concentrer sur la psychologie que sur les “hacks”. Je suis persuadée que c’est cette philosophie qui m’a permis de traverser tous les “changements d’algo” sans être vraiment affectée.
Avec le temps, les tests et itérations sur mes contenus et ceux de +100 clients, je suis arrivée à quelques conclusions sur ce qu’il était vraiment important de savoir sur cet algorithme ou non.
Le fonctionnement
Linkedin n’a jamais vraiment communiqué sur le fonctionnement en détail de leur algorithme. Néanmoins, de ce que l’on sait, il fonctionne sur un système de “boucles de viralité”.
À chaque publication, l’algorithme teste d’abord le contenu sur un petit échantillon d’audience. Pour mesurer l’intérêt des lecteurs, il prend en compte deux éléments :
L’engagement : le nombre de likes et de commentaires.
Le dwell time : le temps que les gens passent sur ton post.
Très rapidement, et en fonction des résultats, il va attribuer un “score” à la publication. Si le score est bon, alors l’algorithme comprend que le post est intéressant aux yeux de beaucoup de lecteurs, et il augmente la visibilité de ce dernier. Rebelote, c’est parti pour une deuxième boucle un peu plus grande cette fois-ci. Le post continue ses boucles jusqu’à ce que le score diminue.
Exemple d’évolution d’un post :
Boucle 1 : 1000 vues => 10 likes => score bon
Boucle 2 : 3000 vues => 20 likes => score moyen
Boucle 3 : 4000 vues => 25 likes => score mauvais
Boucle 4 : le post s'arrête.
Qu’est-ce qu’un bon score ? De ce que je remarque, pour que les boucles de viralités continuent, il faut garder un ratio de 1 engagement (like ou commentaire) pour 100 vues.
Maintenant, là où Linkedin devient intéressant, c’est sur l’évolution des boucles. La première est toujours composée de contacts de niveau 1. Mais dès que l’un d’entre eux interagi avec ton post, son réseau à lui fera aussi partie de la boucle 2. Plus on avance dans les boucles, moins l’audience nous appartient. C’est ce que j’appelle “La Percée Linkedin”.
Exemple d’évolution d’un post :
Boucle 1 : 100% niveau 1
Boucle 2 : 70% niveau 1 / 30% niveau 2
Boucle 3 : 50% niveau 1 / 30% niveau 2 / 20% niveau 3
Boucle 4 : 40% niveau 1 / 40% niveau 2 / 20% niveau 3
Boucle 5 : 30% niveau 1 / 30% niveau 2 / 40% niveau 3
Boucle 6 : 20% niveau 1 / 30% niveau 2 / 50% niveau 3
Mes conclusions
1) On ne peut pas cibler
Ce qu’il faut retenir du fonctionnement de l’algorithme, c’est qu’on ne peut pas contrôler qui verra notre post. On peut contrôler son réseau de niveau 1, mais on ne peut pas contrôler leur réseau. Or, dès la deuxième boucle, ton post sera vu par ces audiences là.
Donc, si tu es trop technique ou spécifique, tu risques d’avoir du mal à garder un ratio de 1 pour 100 en engagement au fur et à mesure que les boucles de viralités évoluent et que l’audience devient de plus en plus dilue.
Quand j’écris un post, je me demande toujours : sur 100 personnes tirées au hasard dans la rue, combien peuvent comprendre et s’intéresser à ce contenu ? S’il y en a moins de 10, je change d’angle.
2) Écrivez pour ceux qui ne vous connaissent pas
Deuxième chose, il faut toujours garder en tête qu’un post doit convaincre des personnes de niveau 3, c’est-à-dire des personnes qui ne nous connaissent ni d’Eve ni d’Adam. D’ailleurs, quand tu fais un post viral, le post est vu en majorité par des gens qui ne te connaissent pas. Par exemple, voici les scores de mes 5 posts les plus viraux :
Le post sur les vacances : 2M de vues
Le post sur l’introversion : 1,2M de vues
Le post sur les week-ends : 1M de vues
Le post sur Justine Hutteau : 675k vues
Le post sur Seb La Frite : 620k
Aujourd’hui, j’ai 60k followers. Ça veut dire qu’au mieux, la part des gens qui me connaissaient déjà était de 10%. Au pire, elle était de 3%.
Je pars toujours du principe que les gens ne me connaissent pas. Concrètement, ça veut dire que j’évite les phrases du type “hier, je vous racontais que …”, et que j’inclue toujours une ou deux phrases de contexte pour rappeler les faits.
3) Le score invisible
Dans le fonctionnement de l’algorithme, tu as probablement dû remarquer qu’il n’y avait pas de notion du nombre de followers. À priori, le nombre de followers ne joue pas. C’est-à-dire que quelqu’un qui a 500 followers a autant de chances que quelqu’un qui en a 100k de faire un post à +50k vues. D’un point de vue purement algorithmique en tous cas, c’est possible. Quelques exemples :
Ce post de mon amie Constance à +300 likes (soit environ 30k vues) alors qu’elle a 427 connections.
Ce post de Julien Jacquemin à +600 likes (soit environ 60k vues) alors qu’il a 4000 followers.
Par contre, ce serait mentir que de dire que tes posts ont autant de chances que les miens de faire +100k vues. Depuis que je prends la parole sur Linkedin, je vois bien qu’il est de plus en plus “facile” pour moi de faire des posts viraux. Les likes arrivent beaucoup plus vite sur mes posts que sur ceux de mes clients plus novices.
Je ne crois pas que la différence se joue sur le nombre de followers. En revanche, je pense que Linkedin attribue un score à notre profil en fonction de notre engagement moyen. Comme tous mes derniers posts ont bien performé, Linkedin me donne probablement une meilleure visibilité dans ma première boucle car il a identifié que mes posts intéressaient souvent les lecteurs.
Prenons l’exemple de Lisa Nakam. Au début, ses posts étaient aux alentours des 200-300 likes. Puis, depuis son premier carton à +5000 likes, elle enchaîne les posts viraux. Pourtant, elle a six fois moins de followers que moi.
Les mythes
1) Le jour et l’heure n’ont pas d’importance
Tous mes posts viraux ont été postés à des heures non recommandées :
Le post sur les vacances → posté en plein mois d’août un jeudi à 20h.
Le post sur l’introversion → posté en plein mois d’août un jeudi à 19h.
Le post sur les week-ends → posté un samedi à 13h30.
Le post sur Justine Hutteau → posté en plein mois d’août un jeudi à 18h.
Le post sur la Corée → posté un mardi à 19h30.
En réalité, qu’il pleuve, qu’il vente, ou qu’il neige, si un post doit devenir viral, il deviendra viral. Par ailleurs, j’ai abordé l’opportunité des périodes creuses dans l’édition #40.
2) Les hashtags et tags ne servent à rien
Apparemment, c’est même pire. On serait pénalisé avec +3 hashtags et si les personnes taguées n’engagent pas avec le contenu.
Au delà de la “règle algorithmique”, je pense qu’il y a une explication beaucoup plus psychologique derrière. Je remarque que tous les contenus qui ressemblent de près ou de loin à des contenus corporate marchent moins. C’est normal, personne ne vient sur les réseaux sociaux pour consommer de la pub. En plus, les jeunes générations ont développé un radar à contenu corporate hyper aiguisé.
3) La longueur ne compte (toujours) pas
Harry Potter et la Coupe de Feu fait +650 pages et pourtant c’est l’un des livres les plus lus au monde. Il n’y a pas de bonne réponse entre “post long” ou “post court”. Ce qu’il faut, c’est faire des posts qui soient lus. Prenons mes posts les plus viraux :
Le post sur les vacances : 2M de vues → 902 caractères
Le post sur l’introversion : 1,2M de vues → 794 caractères
Le post sur les week-ends : 1M de vues → 1261 caractères
Le post sur Justine Hutteau : 675k vues → 1215 caractères
Le post sur Seb La Frite : 620k → 1071 caractères
On peut en conclure que ce ne sont pas les plus courts qui performent le mieux (sinon, top 2 serait top 1), ni les plus longs qui performent le moins bien (sinon, top 3 serait top 5). En revanche, ce que j’en déduis :
Il est très difficile d’activer du dwell time et donc de la visibilité sur un post en dessous de 800 caractères.
Il est très difficile de garder l’attention des lecteurs, et donc du dwell time, et donc de la visibilité, sur des posts plus longs que 1500 caractères.
Vérités
Pour finir, voici quelques petites règles en vrac, souvent partagées sur les réseaux, dont j’ai constater la véracité :
Les liens sortants sont problématiques. Mets les plutôt en commentaire.
Attention aux mots noirs. Tout ce qui tourne autour du sexe ou de la violence est vite considéré comme spam.
Les partages et articles sont des formats qui ne sont pas du tout poussés.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui et que la force soit avec toi.❤️.
Maud
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Mes conclusions sur l'algorithme Linkedin après +2 ans à publier.
Très instructif, merci Maud ! Par rapport à l'heure, est-ce que tu essaies de poster plus ou moins à une même tranche horaire ou pas vraiment ?
Un post clair et concret. Merci !