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Nina Ramen - Les coulisses de "la reine du copywriting"
#63 Mini documentaire sur les dessous de son business.
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Bienvenue dans cette édition #63 des Persos de Maud ! On est désormais 11,793 dans cette newsletter (va-t-on arriver aux 12,000 un jour ?). Que tu sois là depuis le début, ou que tu viennes de me découvrir, merci à tous de me lire ❤️.

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Au programme
Reine du copywriting
De loup solitaire à meute
Les mots au centre
Un bordel organisé
L’action contre la remise en question
Conclusion
Reine du copywriting
Avec plus de 100,000 abonnés cumulés et un livre fraîchement publié, Nina Ramen est probablement la copywriteuse la plus suivie de France. Pourtant, elle ne vend aucune prestation en copywriting. Aujourd’hui, 70% de son chiffre d’affaire est généré par son Bootcamp qui aide les femmes à bâtir une marque personnelle sur Linkedin. Les 30% restants proviennent de ses deux formations en ligne : Copywriting et Chat GPT pour entrepreneurs.
En chiffres, son Bootcamp c’est :
8 semaines d’accompagnement
20 femmes (elle passe à 25 pour le prochain)
Prix : 2500€ HT
250k de CA par an (hypothèse basse)
Nina a testé beaucoup de produits. L’année dernière, elle proposait des coachings individuels, des formations en entreprises et même des séminaires :
“Je suis trop petite pour avoir trop de produits. Ma zone de génie, elle se trouve vraiment sur le bootcamp. Aujourd’hui, j’ai fait le choix de prendre le produit qui est le moins rentable mais dans lequel j’excelle.”
Ce que je trouve particulièrement intéressant dans le cas de Nina, c’est que l’écriture n’est qu’un prétexte. Elle s’est fait connaître comme copywriteuse, mais en réalité, c’est surtout une entrepreneuse qui se trouve être douée en écriture de vente. D’ailleurs, sa vision très long terme n’a plus rien à voir avec le copywriting :
“Dans 25 ans, j’aimerais que Ramen ta Fraise soit l’école des femmes au sens large. Un endroit d’empowerement des femmes, par l’éducation. Un espace safe dans lequel les femmes pourront apprendre tout ce dont elles ont besoin.”
De louve solitaire à une vraie meute
Nina a fait l’exact chemin inverse de moi. Elle a commencé en solopreneure, pour finalement se rendre compte qu’elle voulait monter une boite.
“Au final, moi le business model que j’aime, c’est celui d’une PME, pas de celui du solopreneuriat. C’est quelque chose dont je me suis rendue compte en cours de route. Il y a un an, je prônais le solopreneuriat mais entre temps, j’ai découvert que j’étais une meuf de la tribu, que j’étais pas si introvertie que ça et que j’étais très forte pour fédérer.”
Aujourd’hui, Nina s’est entourée d’une tripotée de gens. Pour le bootcamp, quatre personnes l’aident :
Elise : le second cerveau des opérations. C’est elle qui organise tout (30h par bootcamp).
Jasmine : elle remplace Nina pour les coachings 1:1 (25h par bootcamp).
Julia : elle s’occupe des revues de posts des clientes (25h par bootcamp).
Sonia : anime les lives toutes les semaines (8h par bootcamp).
En transversal, Nina est aussi aidée de :
Laure : designeuse. Elle fait quelques visuels quand il y a besoin.
Alexandra : qui gère tout ce qui relève de l’administratif et de la facturation.
Laura : sa comptable.
Miangaly : son alternante. Elle l’aide actuellement sur le SEO de son site.
“Je me rends compte que plus j’ajoute des gens, plus la satisfaction des clients augmente. C’était un peu une croyance limitante que j’avais d’ailleurs, de croire qu’on ne pourrait pas me remplacer. Alors qu’en réalité, les personnes que j’emploie sont mieux notées que moi par mes clientes. Ce que j’ai créé, c’est une méthode, et c’est ça que je vends”.
Nina a réussi à déléguer à 70% l’opération. Maintenant, tout son enjeu est de déléguer sa partie CMO, car tout dépend encore de sa marque personnelle.
“Faire des bons posts Linkedin, c’est cool, mais, pour la santé de ma boîte, ce n’est plus autant prioritaire qu’avant”.
Les mots au centre
Je suis Nina depuis bientôt 3 ans, et je n’ai jamais été au courant d’un lancement de son bootcamp. Pourtant, le suivant est déjà complet. Elle commence aujourd’hui à vendre celui de septembre (nous sommes en juin !). C’est parce que Nina ne vend qu’aux 10,000 abonnés de sa newsletter, qu’elle nettoie régulièrement pour éviter d’avoir des comptes inactifs.
“Je m’en fou du nombre d’abonnés sur ma newsletter. Au final, j’ai besoin de seulement 100 clients par an. Donc si t’arrive pas à convertir 1% de ta base, c’est qu’il y a un problème”.
Aujourd’hui, son funnel d’acquisition est simple comme bonjour :
Linkedin → découvrabilité
Newsletter → conversion
Youtube et Instagram ne sont là que pour animer une communauté déjà existante. D’ailleurs, après 8 vidéos, elle a même arrêté Youtube :
“J’ai arrêté parce que c’était pas la priorité, mais c’est totalement un canal que je veux développer. Le problème, c’est que quand tu te lances sur un nouveau canal, ça demande beaucoup d’énergie, et aujourd’hui, j’en ai peu à disposition. Pour que ça marche, il faudrait que je sois en CDI avec rien de mieux à faire. Voilà les conditions idéales : pas de pression et du temps.”
Tout se joue donc sur sa newsletter et Linkedin et ça se voit dans son agenda. Aujourd’hui, tous ses lundis sont complètement bloqués pour la rédaction de sa newsletter et quelques posts Linkedin. Chaque newsletter lui prend entre 2h et 6h de rédaction. Si elle finit tôt, elle enchaîne avec de la rédaction de posts Linkedin.
Pour le reste de la semaine, voici à quoi ça ressemble :
Debout à 8h max.
Tâches créatives ou de réflexion le matin.
12h-14h : lives de groupe pour le bootcamp.
Aprems : calls, partenariats, interviews, feedbacks aux équipes.
“Je mange pas le midi. Je me suis rendue compte que ça me défonçait trop dans la journée. À 18h, la nounou arrive pour récupérer Léon. C’est un peu mon moment pour moi. Je me dis quartier libre de 18h à 20h30.”
Un bordel organisé
Ce qui m’a frappé en discutant avec Nina, c’est que les choses ont l’air de se faire sans qu’on sache trop comment, et je me demande si elle le sait elle-même. Elle dédie des créneaux à la création de contenu, mais rien ne semble planifié en avance, les étapes du processus ne sont pas définies, tout semble se faire un peu magiquement. Quand je lui ai demandé comment elle rédigeait sa newsletter, elle m’a répondu :
“Les idées viennent pendant le processus de création. C’est quand j’écris que j’ai des idées. Quand j’écris, je pense à pleins de sujets connexes. Alors, je les note, et finalement ça me fait déjà des idées pour la semaine prochaine.”
Pour les posts Linkedin, c’est la même histoire. Elle en publie entre 3 et 4 par semaine (quand tout va bien) et tout semble se faire sans méthode spécifique :
“En fait, je me suis rendue compte, que ma manière de créer, c’est d’avoir pleins de posts qui soient en cours d’écriture en même temps. En général, j’en commence un, qui me donne une autre idée, que je commence à rédiger aussi, pour ensuite revenir sur l’autre, et ainsi de suite jusqu’à ce que j’en sorte un de bien abouti. C’est un peu le principe de la créativité en arborescence. Mais ça m’a pris 3 ans de comprendre ça chez moi”.
Ces créneaux ne sont pas des créneaux “écrire un post Linkedin”, ce sont des créneaux “écrire” et il en résulte un post Linkedin.
L’action contre le doute
Nina est une femme solaire et incroyablement productive. Ce n’est pas pour rien qu’elle signe tous ses emails “à bientôt avec le smile”. Alors, quand je lui ai demandé ce qui était le plus dur pour elle avec la création de contenu, sa réponse m’a étonné :
“La remise en question permanente. C’est d’avoir l’impression que ce que je fais est nul, la comparaison avec les autres, la toxicité des réseaux sociaux. Il y a une vraie fragilité dans la création, parce que tu mets une partie de toi sur la table, et t’es en permanence exposé au jugement; et ça, au quotidien, c’est vachement dur.”
Pour se protéger, elle privilégie l’action : “Quand tu écris, tu n’es pas en train de douter, tu écris”. Ça me fascine. Moi, quand j’écris, je doute quand même. Mais pour Nina, c’est comme si elle était capable de mettre tous ses questionnements dans une boite pour se concentrer sur la tâche à accomplir aujourd’hui.
En filigrane, ce que je comprends, c’est qu’elle a une vraie “love-hate relationship” avec la création de contenu.
“L’écriture, en fait, je sais pas vraiment si j’aime ça tant que ça. C’est juste quelque chose dans lequel je suis bonne. Mais aujourd’hui, j’ai la pression du résultat. Il y a une différence entre écrire une newsletter et puis écrire une newsletter qui part tous les lundi matin à 9h. La performance fait perdre du plaisir.”
C’est comme si les événements l’avaient un peu dépassée.
Conclusion
Nina est une des entrepreneuses qui m’inspire le plus aujourd’hui. Mère d’un petit bébé, manager de huit personnes, autrice d’un livre et d’une newsletter, parfois je me demande si elle n’a pas des journées plus longues que 24h.
En réalité, je crois que c’est surtout sa capacité à passer à l’action rapidement et son non-perfectionnisme qui lui permet de faire autant de choses. D’ailleurs elle le dit elle-même :
“Je suis pas une meuf du détail moi. Je ne suis pas bonne pour construire des trucs solides. Moi je suis bonne pour fédérer et vendre.”
Même si elle se dit mauvaise pour construire, il est évident qu’elle sait s’entourer des gens qui savent le faire. J’ai hâte de voir la suite.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.
Maud
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Nina Ramen, qui lance son livre Copywriting pour entrepreneurs : LinkedIn, newsletters, pages de vente. Ce qu'il faut pour transformer les mots en €.
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