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Prendre la parole quand on est perfectionniste
#46 Ou comment passer à l'action malgré les questionnements.

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Au programme
La malédiction des perfectionnistes
La qualité se remarque
6 conseils pour favoriser le passage à l’action
Conclusion
La malédiction des perfectionnistes
“Un intellectuel assis va moins loin qu'un con qui marche.”
— Michel Audiard
Je me rappelle encore du jour où ma conception de la réussite a basculé.
J’étais en master entrepreneuriat à l’ESCP. En plein milieu du cours, Marc Fournier, entrepreneur et investisseur aguerri, s’est exclamé :
“Dans l’entrepreneuriat, ce ne sont pas les meilleurs qui réussissent, ce sont les plus rapides”.
Kaboom.
Tout d’un coup, j’ai réalisé que je m’étais trompée de combat. J’ai toujours été bonne élève, toujours présente, à bosser deux fois plus pour avoir le 16/20. J’étais convaincue qu’il suffisait d’être meilleure pour réussir.
C’est faux.
Le dilemme qualité vs quantité
En France, on a tendance à croire que la qualité est plus importante que la quantité. Pourtant, le psychologue Simonton nous a prouvé le contraire. En 1997, il publie une théorie qu’il appelle “the Equal Odds Rule” :
En bref, sa théorie montre que les artistes qui ont créé le plus d’œuvres marquantes sont ceux qui ont créé le plus d’œuvres tout court. Ça suggère que plus on crée, plus on a de chances de créer quelque chose de remarquable. La qualité n’est qu’une conséquence de la quantité — pas l’inverse.
Sur les réseaux, la théorie se vérifie. Ceux qui ont fait les croissances les plus fulgurantes sont ceux qui publient le plus.
Par exemple, sur Linkedin, Thibault Louis est passé de 5000 à +75k followers en un an et demi, en publiant une à trois fois par jour.
Ceux qui se rapprochent de ces croissances ont des stratégies de volume similaire : Ulysse Lubin et Benoit Dubos.
Le problème, quand on est perfectionniste, c’est qu’il est impossible de tenir ce rythme. Le perfectionnisme est l’ennemi n°1 de la rapidité. Or, la rapidité d’exécution est nécessaire pour produire du volume.
La qualité se remarque
En attendant, depuis que j’ai commencé à prendre la parole sur Internet, je ne publie “que” :
2 posts Linkedin par semaine
1 newsletter par semaine
1 post insta par mois
C’est beaucoup moins que la moyenne, mais cela ne m’a pas empêché de bâtir une audience de +65k abonnés cumulés.
Pour moi, une des raisons vient de mon attention au détail. La majorité de mes contenus sont des “pièces uniques” difficilement réplicables, même par Chat GPT. C’est parce que je passe des heures à travailler mes photos et mes textes qu’ils se différencient dans le fil d’actualité.
→ D’ailleurs, si tu n’as pas lu l’édition #45, j’explique plus précisément comment l’attention au détail m’a permis de faire des posts viraux.
6 conseils pour favoriser le passage à l’action
Être perfectionniste, c’est être un éternel insatisfait.
Honnêtement, sur les +200 posts Linkedin que j’ai publiés, il n’y en a pas un seul dont j’étais satisfaite au moment de publier. Même chose pour la newsletter ou les vidéos Youtube.
Je pense toujours que ça pourrait être mieux rédigé. Formulé. Cadré. Storytellé. Mis en page.
La réalité, c’est que lorsqu’on est atteint du syndrome du perfectionnisme, le “mieux” n’existe pas.
Alors, voici quelques règles qui m’ont aidé à canaliser mon perfectionnisme afin de ne pas tomber dans le piège de la paralysie :
1) Fixer des deadlines
Il y a deux ans, alors que je démarrais à peine la création de contenu, je me suis retrouvée à écouter une interview de Grégoire Gambatto. À l’époque, c’était le “King” de Linkedin. Sans le savoir, il m’a donné un des meilleurs conseils que j’ai reçu :
“Je me suis juste fixé une heure à laquelle je devais absolument poster. Quoiqu’il arrive. Post fini ou non, à 9h, il fallait que je publie”.
Depuis ce jour, j’ai décidé d’adopter la même règle :
Mes posts Linkedin sont publiés tous les mardis et jeudis à maximum 20h
Mes newsletters partent tous les lundis matins à 9h
Quoiqu’il arrive.
2) Jamais deux fois de suite
Quand je dis “Quoiqu’il arrive”, ce n’est pas tout à fait vrai.
Il m’est déjà arrivé d’envoyer une édition de newsletter plus tard le lundi, voir même le mardi, ou même carrément de sauter une semaine.
C’est ok de manquer sa deadline une fois. L’imprévu, la flemme, la maladie, la déconnexion, la tristesse, l’amour, font partie de la vie.
Par contre, ce n’est pas ok de manquer sa deadline deux fois de suite.
Si tu arrêtes plus d’une fois, tu arrêteras pour toujours.
3) Prendre le temps, mais pas trop
Chaque fois que je passe du temps avec Thibault Louis, sa capacité à créer des posts “à l’arrache” me fascine. Sur le rebord de la piscine, dans le taxi, entre deux vols, à tout moment, Thibault peut dégainer son téléphone portable, écrire un post en 10min et le publier.
Quand on est perfectionniste, ce que fait Thibault est la définition de l’enfer.
Aujourd’hui, j’ai abandonné l’idée d’écrire des posts “rapidement”. En général, il me faut entre 45min et 1h30 pour rédiger un post.
Et c’est ok. On a tous un processus de création différent.
En revanche, j’essaie de ne jamais dépasser 1h30. Comme le dit la loi de Parkinson : «le travail s'étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement».
Quand on est perfectionniste, le danger est de perdre des heures sur une tâche. Pour éviter ça, ma solution est de faire tout à la dernière minute :
Je commence à rédiger mes posts Linkedin à 17h30 pour les publier à 18h30.
Je commence à rédiger ma newsletter les dimanches à 23h pour les publier les lundis à 9h.
4) Séparer l’idéation de l’édition
Pendant un an et demi, je consacrais 1h à 2h tous les mardis et jeudis à la rédaction de mes posts Linkedin. Très souvent, c’était douloureux car j’avais la pression de poster le jour même. Je laissais moins mon esprit divaguer. J’étais dans une recherche d’efficacité.
Puis, il y a 6 mois, j’ai commencé à faire les choses autrement. J’écris au moins 30min par jour. Les jours où je ne poste pas, je suis beaucoup plus détendue. Souvent, je brainstorm beaucoup d’idées. J’écris quelques lignes par ci par là, sans pression, sans objectif précis. Les idées fusent.
Depuis que je tiens cette habitude, je remarque que le processus est beaucoup plus fluide. Les jours où je dois poster, je me retrouve désormais avec beaucoup de matière. Il ne me reste plus qu’à éditer.
5) Écrire sur papier
Parfois, il m’arrive d’être bloquée face à mon clavier. Pour une raison X ou Y, je me mets beaucoup de pression sur ce que j’ai envie d’écrire, et cette pression m’empêche de réfléchir clairement et d’avancer.
Dans ces moments là, j’ai remarqué que de quitter l’ordinateur pour passer au format papier peut débloquer.
Je pense que face à l’ordinateur, on pense trop vite à ce que les gens penseront. Tout simplement parce que le contenu a déjà la forme que cela prendra une fois publié.
Alors que sur papier, on créer une distance physique. Ça permet d’oublier l’espace d’un instant que notre texte sera lu par d’autres gens.
6) Opter pour l’abondance
Au moment où j’écris cette newsletter, j’ai 119 idées de posts Linkedin dans mon incubateur. Sincèrement, je pense que 80% d’entre elles ne verront jamais le jour.
C’est parce qu’il faut différencier publication et création.
La plupart des artistes créent beaucoup plus qu’ils ne publient. Les écrivains noircissent tous des carnets entiers avant de publier un livre. Les entrepreneurs plantent tous des boites avant d’en faire marcher une.
On peut faire le choix de publier moins.
Par contre, on ne peut pas créer moins.
Conclusion
Au moment où j’écris cette conclusion, il est 6h du matin. J’en ai marre. J’ai envie de finir de regarder la fin de mon film tranquillement plutôt que d’écrire ces lignes.
Alors, j’accélère. J’accepte les petits défauts qui ne me plaisent pas. Je lâche prise sur les parties que je voulais étoffer.
Je ne suis pas entièrement satisfaite, mais encore une fois, la newsletter sera publié un lundi matin à 9h. C’est le principal.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.
Maud
Un grand merci aux entrepreneurs de la communauté qui ont soutenu cette édition :
Slow Marketing, le premier podcast dédié à la transition environnemental dans le Marketing, par Anaïs Baumgarten.
L'édito de Théo, qui t'envoie une fois par semaine les meilleurs conseils et outils pour te lancer avec le no-code et t'aider à devenir plus productif.
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Prendre la parole quand on est perfectionniste
"Si tu arrêtes plus d’une fois, tu arrêteras pour toujours."
Cette phrase m'a beaucoup marqué quand je me suis lancé, j'en même fait un post LinkedIn :)
Et c'est celle qui me fait tenir le rythme :)
Merci pour ces précieux conseils d'écriture :)
Merci pour cet aide précieuse dans le combat contre les démons du perfectionnisme