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Prendre la parole sans parler de soi (+ exemples)
#81 Ou comment se faire connaître sans se mettre en avant.
Hello 👋
Bienvenue dans cette édition #81 des Persos de Maud ! Nous sommes désormais 13,248 dans cette newsletter. Que tu sois là depuis le début, ou que tu viennes de me découvrir, merci à tous de me lire ❤️.

Merci au sponsor de la semaine : Shine
2020, je me lançais dans l’aventure entrepreneuriale en pleine crise de Covid. À l’époque, je choisis la facilité de la microentreprise, et j’ouvre mon premier compte professionnel chez Shine.
Moi qui avais l’habitude des banques traditionnelles, Shine a changé ma vie à la manière d’un amant qui te montre à quel point tes ex étaient nazes. Shine est beau, Shine est simple, Shine a un customer care qui répond dans l’heure, et Shine te permet d’anticiper facilement tes dépenses URSAAF (le meilleur ami des indépendants).
La deuxième bonne nouvelle, c’est qu’ils ont accepté de faire une offre spécialement pour les abonnés aux Persos de Maud : 3 mois offerts sur leurs plans Basic, Plus et Pro ! Remerciez-moi plus tard ❤️.
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Au programme
L’injonction au “moi je”
L’intérêt de parler de soi
Difficile mais pas impossible
Penser comme un média
Conclusion
L’injonction au “moi je”
Cela fait un peu plus d’un an que j’ai lancé cette newsletter et que je demande aux nouveaux lecteurs de me parler de leurs blocages vis-à-vis du personal branding. Honnêtement, le “Je n’aime pas parler de moi” ressort dans au moins une réponse sur trois. Mais ce qui me surprend le plus, c’est qu’il est très souvent suivi d’un “Pourtant j’ai l’impression que c’est ce que je dois faire pour que ça marche”.
À l’ère des Kardashians, c’est sûr qu’un rapide coup d’œil sur n’importe quel réseau social aujourd’hui peut vite donner l’impression que le seul moyen de capter l’attention est de raconter sa vie agrémentée de belles photos de soi. Je ne vais pas te mentir; oui, ça fonctionne bien.
Prenons mes 5 posts les plus viraux sur Linkedin :
Celui sur mon rapport aux vacances (1,9M vues)
Celui sur mon introversion (1,2M vues)
Celui sur Justine Hutteau (675k vues)
Celui sur Seb la Frite (628k vues)
Celui sur mon voyage en Corée (377k vues)
Au final, la plupart sont des posts où je raconte une histoire personnelle avec une photo de moi. Sur les 100 suivants de la liste, je remarque le même phénomène.
L’intérêt de parler de soi
Clairement, parler de soi marche. En deux semaines seulement, les deux posts sur les vacances et l’introversion m’ont fait passer de 30k à 40k followers. Alors, tu me diras, pourquoi diable s’intéresser aux followers quand ce qu’on cherche avant tout sont des clients ? C’est pour les effets sur le moyen et long terme.
Plus ton audience est grande, plus tu bénéficies des avantages d’une stratégie de contenu : la visibilité moyenne de tes posts augmente (même ceux qui sont très techniques), ta valeur perçue aussi, et tu te fais inviter par la presse. C’est l’ensemble de ces bénéfices, qui, de manière générale, te permettent d’attirer plus de clients sur le long terme et d’augmenter tes prix.
Au-delà des vues, les contenus personnels ont d’autres intérêts :
Se faire identifier : on se rappelle toujours plus facilement d’un visage que d’un nom. À force de te voir, tu deviens de plus en plus mémorable.
Créer de l’attachement : en racontant ta vie, tu donnes une chance à tes lecteurs de mieux te connaître et d’accrocher à ta personnalité.
C’est facile : pas besoin d’être le plus expert des experts pour raconter sa vie. C’est une stratégie accessible à tous les niveaux.
Mais après tout, pourquoi ça marche ? Je vois plusieurs raisons :
La force du pathos
Il a été prouvé que c’était l’émotion qui déclenchait l’action. Or, il n’y a rien de plus facile qu’une histoire personnelle pour générer une émotion forte chez le lecteur, et donc de l’engagement, et donc de la visibilité.Le biais de la comparaison
La comparaison aux autres est un piège, mais c’est aussi une réalité. Selon l’anthropologue et philosophe René Girard, “l’homme désire toujours selon le désir de l’autre”. C’est pour cette raison qu’on ne peut pas s’empêcher de lire la vie des autres.
Difficile mais pas impossible
Néanmoins, parmi mes 5 posts les plus viraux, je ne peux pas m’empêcher de remarquer qu’il y en a aussi 2 qui ne parlent pas de moi. Même ratio pour les 100 suivants de la liste. Faire de la visibilité sans parler de soi est possible. C’est juste moins remarqué.
Alors, voici trois exemples de profils qui ont réussi à gagner en visibilité sans jamais parler d’eux :
Jeroen Kraaijenbrink
160k abonnés sur Linkedin
Jeroen est consultant en leadership. Tous ses posts reprennent la même formule : un schéma et une explication très didactique et détaillée d’un concept. Ce sont presque des cours.
Billy Oppenheimer
95k abonnés sur Twitter
Billy est l’assistant de recherche de Ryan Holidays. Autrement dit, il passe ses journées à lire. Ses posts sont tous des petites histoires plus croustillantes les unes que les autres sur des stars du cinéma, des écrivains, et artistes.
Susan Cain
80k followers sur Instagram
Susan Cain est l’auteur des New York Times best-sellers “Quiet” et “Bittersweet”. Juste au-dessus, un screenshot de son feed Instagram. Des peintures, des photos de lieux, des extraits de textes… et surtout pas sa tête. Son feed n’a rien à voir avec ce dont on a l’habitude sur Instagram. Dans la même veine, l’auteur Austin Kleon montre également principalement des photos de ses journaux.
Et bien d’autres exemples :
La trilogie Eric Partaker, Justin Wright, et Chris Donnelly
Penser comme un média
Alors, quel est le point commun entre tous ces créateurs ? Comment ont-ils réussi à se faire connaître sans jamais parler d’eux ? De quoi parlent-ils ? De ce que j’observe, je remarque deux types.
Les premiers sont des gens qui ont créé quelque chose de connu (auteurs, entrepreneurs, journalistes …), et c’est cette crédibilité qui leur permet d’atteindre une visibilité sur leurs contenus. C’est le cas de Susan Cain par exemple, dont le bestseller Quiet lui permet de générer de la découvrabilité et ainsi accroître sa base de followers. Bien que ce type soit tentant, tu ne peux pas t’en inspirer pour ta propre création de contenu.
Les deuxièmes, en revanche, ont trouvé une approche qui leur permet de générer de la visibilité sans être “quelqu’un”. Cette approche, c’est celle du curateur. Ce sont des collectionneurs de connaissances, de curiosités, d’anecdotes, d’histoires et d’informations. C’est le cas de Billy Oppenheimer et Jeroen Kraaijenbrink.
Mais là où Billy, Jeroen, Hugo Décrypte, Encre Canailles, ou encore Allie K.Miller sont très bons, c’est qu’ils ont réussi à adopter les principes des médias. Peu importe leur domaine, ils arrivent tous à trouver l’angle qui intéressera le plus de monde :
Billy Oppenheimer ne raconte pas n’importe quelles anecdotes. Il raconte celles des stars mondialement connues.
Jeroen Kraaijenbrink ne donne pas n’importe quel conseil de consultant. Il donne des conseils applicables à tous les managers, et dieu sait qu’il y en a beaucoup.
Allie K.Miller ne raconte pas n’importe quelle actualité tech. Elle parle des actualités de l’IA, soit celle qui est la plus en vogue en ce moment.
Bref, ils ont le flair pour les sujets chauds, tendances, ou problématiques qui concernent énormément de gens. De la même manière, si on reprend mes deux posts dans mon top 5, je n’ai pas raconté les histoires de n’importe qui. La première est Justine Hutteau, fondatrice très reconnue en France. La deuxième n’est autre que le youtubeur aux millions d’abonnés Seb La Frite.
Conclusion
Au final, ce n’est qu’une question de temps.
Créer des contenus dans lesquels on parle de soi est une stratégie qui a tendance à porter ses fruits plus rapidement, car elle tire sur des cordes plus sensibles. Elle demande aussi moins de réflexion éditoriale, ce qui est souvent plus simple pour démarrer.
Néanmoins, si tu es patient, l’approche du curateur est plus viable dans le temps, car elle te rend “incroyablement utile” pour ton lecteur, et c’est le meilleur moyen pour créer de la rétention. Or, si l’attention est une bataille, la rétention est la guerre.
Si le sujet t’intéresse, j’ai creusé un peu plus sur le “comment” par ici :
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.
Maud
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Chapitre, la newsletter où Diane partage chaque mardi les coulisses de l’écriture de son premier roman.
Elenina, qui envoie une newsletter pleine de peps sur ses aventures d’entrepreneur expatriée au Portugal.
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Prendre la parole sans parler de soi (+ exemples)
j'aime beaucoup votre conseil sur "penser comme un média"
et notamment ce conseil : "Comment ont-ils réussi à se faire connaître sans jamais parler d’eux ? De quoi parlent-ils ?". Les curateurs ont effectivement désormais quasiment une approche d'auteurs, tout en apportant une valeur énorme à leurs communautés.
Merci pour les conseils ! :)