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🪆 Pourquoi il faut poster pour son audience et non sa cible
#44 Ou la différence entre cible et audience.

Hello 👋
Bienvenue dans cette édition #44 des Persos de Maud ! On est désormais 7443 dans cette newsletter. Que tu sois là depuis le début, ou que tu viennes de me découvrir, merci à tous de me lire ❤️.

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Au programme
Cible ≠ Audience
Une question d’algorithme
Une question de taille
Les 3 intérêts d’une audience
L’importance de l’audience qualifiée
Conclusion
Cible ≠ Audience
J’entends souvent dire que :
Les likes ne font pas l’argent.
Il faut faire des contenus qui vont parler à notre cible.
Pas besoin de faire des milliers de vues pour avoir des clients.
Ce n’est pas faux, mais ce n’est pas entièrement vrai non plus.
Tout le monde veut atteindre son client idéal. La question, c’est de savoir comment s’y prendre. L’erreur la plus courante, c’est de créer des contenus qui s’adressent uniquement à la cible, en omettant l’audience :
Cible
Ton client idéal. Celui qui achètera ton service ou produit.Audience
Ton lecteur/auditeur idéal. Celui qui consommera tous tes contenus sans nécessairement acheter tes produits ou services.
Or, une bonne stratégie de contenu repose sur l’audience, dont la cible fait partie. Dans cette édition des Persos de Maud, je vais t’expliquer pourquoi.
Une question d’algorithme
1) L’algorithme au service de l’audience
Le business model d’Instagram, Youtube, ou même TikTok est sensiblement le même que celui d’un magasine ou d’une chaîne télévision :
Le média possède une grosse audience.
Il monétise cette audience en vendant des espaces publicitaires à des annonceurs.
Sauf qu’à la différence des médias “classiques”, le contenu proposé sur les réseaux sociaux est créé par les utilisateurs eux-mêmes. Il n’y a pas de rédacteur en chef. Il n’y a pas d’Anna Wintour dans les bureaux pour vérifier la qualité du contenu.
C’est pour ça qu’il y a un algorithme.
2) Un fonctionnement par boucles
Peu importe le réseau social, l’algorithme fonctionne presque systématiquement par échantillons. Pour faire simple, ça veut dire que l’algorithme va d’abord montrer ton contenu à un tout petit échantillon de personnes. Si cet échantillon montre de l’intérêt, alors l’algorithme donne plus de visibilité au contenu.
Admettons que tu fasses un post sur Linkedin :
Dans la première heure, l’algorithme va le montrer à un petit pourcentage de ton audience — admettons 1000 personnes.
Il va alors mesurer le taux d’engagement — soit le nombre de personnes qui ont liké ou commenté sur ces 1000 personnes.
Si le score est bon, l’algorithme considère que le post est de qualité. Il lui augmente alors la visibilité pour un deuxième échantillon plus grand — admettons de 5000 personnes.
Puis, à nouveau, l’algorithme étudie le score et décide de la visibilité à donner en plus ou en moins.
Et ainsi de suite jusqu’à ce que le score baisse.
Ce que ça veut dire, c’est que la visibilité dépend des likes.
Une question de taille
La cible est trop petite
En fait, le problème de faire des posts qui ne s’adressent qu’à notre cible, c’est qu’on est très vite limité.
Par définition, une cible est précise.
Par conséquence, les sujets qu’on va aborder seront très niches.
Ce qui veut dire que le nombre de gens qui pourraient vouloir interagir avec le contenu est trop petit.
Or, on a besoin d’un bon taux d’engagement pour que les posts fassent plusieurs boucles et gagnent en visibilité.
On est coincés.
Penser volume
La plupart des gens s’imaginent que la création de contenu fonctionne comme la publicité. Comme s’il suffisait de faire un post qui dit “je cherche des gens qui veulent un coaching Linkedin” pour que l’algorithme ne montre le post qu’à des gens intéressés.
Ça existe. Ça s’appelle de la publicité. Et c’est payant.
Les vues organiques, elles, sont beaucoup moins ciblées. C’est pour ça qu’il faut chercher du volume. Il faut voir ça comme un grand filet qu’on lance dans le but d’obtenir un ou deux poissons.
Plus le filet est grand, plus il y a de probabilités d’avoir des poissons.
Les 3 intérêts d’une audience
1) La meilleure publicité
Je demande régulièrement à mes prospects comment ils m’ont trouvé. Figure-toi qu’il m’arrive très régulièrement d’entendre :
“Ah c’est ma stagiaire qui te lit depuis des mois qui m’a parlé de toi”
“C’est mon pote entrepreneur qui te suit qui t’a recommandé”
“J’ai demandé sur Linkedin et les gens ont sorti ton nom”
À défaut d’acheter tes produits ou services, tes abonnés sont tes meilleurs ambassadeurs. C’est eux qui feront ta publicité quand tu n’es pas dans la pièce.
C’est eux qui feront caisse de résonance.
2) Objectif Top Of Mind
Le but de la création de contenu n’est pas de vendre dans l’immédiat. Le but de la création de contenu est de devenir Top Of Mind.
Thibault Louis résume très bien l’idée dans ce post :
Quelqu’un peut te lire pendant des mois voir des années, sans jamais rien acheter. Puis, un jour, il se passe quelque chose et il pense à toi.
L’audience peut se transformer en cible.
3) Renverser le pouvoir
Sur Internet, c’est la loi du “winner takes all”. En gros, dès l’instant que tu passes un seuil de visibilité, les opportunités pleuvent. Dès lors, tu peux :
Choisir celles qui t’intéressent ou non.
Fixer tes prix.
J’ai parlé de ce sujet en long en large et en travers dans l’édition #34.
L’importance de l’audience qualifiée
Oui, il arrive de tomber sur des gens qui font très peu de vues et qui font beaucoup de ventes. À l’inverse, on voit aussi des gens qui font énormément de visibilité sans faire de ventes.
C’est parce que le principal est de savoir créer une audience qualifiée.
Mon exemple
Dans mon cas, ma cible est les entrepreneurs qui font au moins 100k de CA par an et une équipe entre 1 et 200 employés.
Pourtant, mon audience est plus large. Je parle :
À tous les entrepreneurs (freelances, solopreneurs, startuppers …)
Aux dirigeants
Aux marketeux et communicants (salariés ou étudiants)
Ma ligne éditoriale parle à toutes ces cibles :
Création de contenu
Marketing et communication
Entrepreneuriat
Finalement, je m’aventure très rarement sur des sujets de posts qui ne parleront à aucune de mes audiences. C’est comme ça que j’arrive à garder de la cohérence et à grossir tout en monétisant.
Conclusion
En général, cette notion d’audience et de cible est un des premiers points de déblocage avec mes clients en coaching. Une fois qu’on a bien saisi la différence entre les deux et l’intérêt de créer pour construire une audience, le reste des planètes s’alignent plus facilement.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.
Maud
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🪆 Pourquoi il faut poster pour son audience et non sa cible
Bonjour Maud,
Je m'étais gardée cette newsletter sous le coude... et je ne regrette pas d'être remontée dans le fil de mes mails non-lus...
Merci vraiment d'éclairer cette question, car je me la pose régulièrement.
En tant que free-lance, mon but est bien sûr de prospecter et d'élargir ma clientèle. Or j'observe très souvent que les personnes qui likent le plus mes posts sont finalement des pairs, donc à priori pas des clients. Si j'analyse plus finement les posts qui marchent bien, il y a toujours qq clients qui ont réagi, voir commenté... Et comme je n'ai pas besoin de 150 clients non plus, ça fonctionne plutôt pas mal.
Conclusion, je continue de poster généreusement en montrant qui je suis, les services que je propose et ce qui fait ma spécificité.
Bravo et merci pour cette newsletter !
Anne Bosquet / facilitatrice graphique
Merci Maud pour cet article. Comme d'habitude, tu tapes juste où il faut, ton exposé est clair et tu proposes une démarche très pratique. Tout ceci est très utile. Merci beaucoup de nous partager ainsi ton savoir !