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Au programme

La backstory
Planter le décor
L’exemple de Grégoire Gambatto
Les intérêts multiples
En pratique

La backstory

Le Loup de Wall Street, La Casa de Papel, Le Joker, Catch me if you can … tous ces films ont un point commun : le héros de l’histoire est un anti-héros.

Ce sont des criminels, des lâches, des voyous, des cons finis, des gens pour qui vous n’auriez aucune empathie si vous les aviez croisés dans la vraie vie.

Et pourtant, quand vous regardez ces films, vous n’avez qu’une seule envie : qu’ils atteignent leurs objectifs. Vous avez envie qu’ils s’en sortent. Vous avez envie de les voir réussir.

Est-ce que ça veut dire que vous êtes un psychopathe refoulé ? Non.

Vous n’avez pas besoin de leur ressembler pour vouloir leur réussite. Vous avez simplement besoin de savoir d’où ils viennent et pourquoi ils font ce qu’ils font.

Vous avez besoin de les comprendre.

C’est la backstory.

Planter le décor

Un bon personal branding, c’est comme une série. On s’attache à la personne, on a envie de suivre ses aventures, on a envie de le voir réussir.

Il faut raconter une histoire.

Quand on s’intéresse à la construction d’une histoire, on se rend compte que c’est toujours la même structure. C’est ce qu’on appelle l’arc narratif.

Situation initiale : Qui est le caractère principal ? D’où il vient ? Quelles sont ses plus grandes craintes ? Ses motivations ? Son objectif ?
Élément déclencheur : Un événement qui va lancer l’intrigue.
Complications : Les difficultés rencontrées par notre héros sur le chemin.
Climax : Le point de tension. Notre héros doit faire un choix.
Résolution : Dénouement et conclusion de l’histoire.

La backstory, ce sont les éléments qui permettent de comprendre le héros. Sans cela, c’est juste une suite d’aventures sans profondeur. À un moment, le lecteur fini par décrocher.

C’est parce qu’on sait que Simba croit être la cause de la mort de son père qu’on comprend sa fuite et son hésitation à reprendre sa responsabilité de roi.

C’est parce qu’on ne sait pas pourquoi la reine dans Blanche Neige est obsédée par sa beauté qu’on a envie de la voir tomber dans le ravin.

L’exemple de Grégoire Gambatto

Sur Linkedin, il y a une personne qui a très bien su créer sa backstory, c’est Grégoire Gambatto. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, le fait est que son personal branding est super fort.

Que ce soit dans ses posts ou même dans sa biographie (qu’il a changé récemment à mon plus grand regret), il a construit son personnage petit à petit.

Point de départ : Enfance et jeunesse à Grenoble dans une famille très éloignée du monde de l’entrepreneuriat.

Blessures : Rejet de toutes les écoles de commerces auxquelles il a postulé. Plusieurs tentatives de startups ratées.

Ses peurs : Ne pas être assez bon. Être exclu.

Ses motivations : Se venger et montrer au reste du monde qu’ils se sont trompés et qu’il est capable d’y arriver.

Son objectif : Monter une startup reconnue.

Les intérêts multiples

Si je vous parle de la backstory aujourd’hui, c’est parce que c’est l’élément le plus sous-exploité aujourd’hui en personal branding.

Et pourtant, c’est selon moi la clé pour créer un personal branding fort sur le long terme. Je vois quatre intérêts :

Attention

Une backstory est toujours personnelle et émouvante. Et aujourd’hui, on sait que le personnel et l’émotion fonctionnent pour le contenu.

Parler de votre backstory vous permettra de capter l’attention de votre audience plus facilement.

Rétention

Attention is the battle. Retention is the war.

Si vous avez commencé à créer du contenu, cette phrase doit résonner. Faire un post à 100 likes, ce n’est pas le plus dur. Ce qui est compliqué, c’est de faire systématiquement des posts à 100 likes pendant 10 ans.

Parler de votre backstory met une dynamique d’histoire en place. Et on a toujours envie de connaitre la fin d’une histoire.

Mémorisation

On se souvient rarement des faits, mais on se souvient toujours des histoires. C’est d’ailleurs pour cette raison que le storytelling est une pratique largement utilisée en marketing.

Créer une backstory, c’est se storyteller, c’est maximiser les chances que les gens se souviennent de vous.

Propagation

En général, quand vous parlez de votre star favorite à un pote qui ne la connait pas, qu’est-ce que vous racontez ? Vous parlez d’abord de ce que la personne fait. Et en général, vous allez aussi raconter pourquoi ce qu’elle fait est extraordinaire : “ce mec est parti de rien, il a grandi dans un bled paumé, et aujourd’hui il a une boite qui fait des millions, c’est ouf”.

La backstory, c’est l’outil qui fera propager votre personal branding.

En pratique

Guidelines pour ceux qui veulent passer à l’action.

Comment la créer

Créer sa backstory, ça ne veut pas dire raconter tous les éléments de sa vie. Certains éléments n’apportent rien à la trame générale de l’histoire, et d’autres pourraient même vous desservir.

Le but n’est pas de raconter votre passage chez le psy, la mort de votre chat, ou encore votre dernière rupture s’il n’y a aucun intérêt. Ce qu’il faut trouver, ce sont les éléments qui :

expliquent qui je suis aujourd’hui
expliquent la direction dans laquelle je vais
me différencient de la majorité des gens

Rangez-les ensuite comme dans l’exemple de Grégoire :

Point de départ
Blessures
Peurs
Motivations
Objectifs

Où la placer

Il y a pleins d’occasions de placer sa backstory :

ses contenus (posts, articles …)
sa vitrine (profil Linkedin, site web …)
ses interventions (quand on se présente à un événement, podcast …)

Pour les contenus, je recommande d’en parler de manière sporadique. Il ne faut pas que ça prenne l’ascendant sur les sujets que vous devez aborder pour asseoir votre crédibilité.

Si 1 contenu sur 10 contient de la backstory, c’est suffisant. Vous pouvez faire un post dédié ou simplement ajouter quelques phrases pour rappeler les éléments.

Voilà ! C’est tout pour aujourd’hui.

Maud

Les Persos de Maud

🏰 Le pouvoir de la backstory